Dieu du Ciel!

Lundi, juillet 16, 2012

 

Broue Pub                                Brasserie
29, Laurier Ouest                    250, rue de Villemure
Montréal ( Québec )               Saint-Jérôme (Québec)
H2T 2N2                                   J7Z 5J4
Tél. : 514-490-9555                Tél. : 450-436-3438
www.dieuduciel.com

 

La microbrasserie artisanale Dieu du Ciel! a vu le jour en septembre 1998. Les propriétaires fondateurs, Jean-François Gravel, Patricia Lirette et Stéphane Ostiguy, se sont connus à l’Institut Armand-Frappier de Laval pendant leurs études en microbiologie. Stéphane et Patricia se sont d’abord rencontrés en 1993, puis Stéphane a fait la connaissance de Jean-François en 1995 quand tous deux étudiaient dans le même laboratoire.

Quelques années avant la formation de ce trio d’enfer, le patron de Jean-François, peintre en bâtiments, brassait de la bière avec des concentrés de malt. Fasciné, Jean-François a commencé à brasser à ce moment-là, mais il a plafonné rapidement avec l’extrait de malt. Son premier brassin tout grain était de 4 litres. La différence de texture et de goût l’a conquis immédiatement. Il fit alors l’acquisition d’un livre de Charlie Papazian, la référence en termes de brassage. Tout en faisant son bac à l’Université du Québec à Montréal il brassait, avec un ami, deux brassins de 20 litres par semaine dont un était vendu en bouteilles de 750 ml à raison de deux dollars l’unité. « Ça payait les produits et les bières qu’on buvait », raconte-t-il.

Le local de la rue Laurier au coin de la rue Clark, qui fut autrefois un restaurant russe, a nécessité des rénovations de fond en comble pour l’aménager en microbrasserie. Ce lieu est devenu au fil des ans un endroit incontournable  à Montréal pour tous les amateurs de bière qui se respectent. Un règlement municipal stipule qu’il doit y avoir une distance d’au moins 150 pieds entre deux débits de boisson. Le permis fut accordé à Dieu du Ciel!, car le bar le plus proche, situé au coin des rues Saint-Laurent et Laurier, était à 160 pieds à vol d’oiseau.

Le livre de recettes de Dieu du Ciel! en comporte plus de 50, et il y a de 15 à 20 bières en permanence au menu. Avec neuf fermenteurs de 500 litres et huit cuves de service, la capacité de brassage annuelle est de 700 hectolitres. En avril 1999, la Fumisterie a été la première bière au chanvre servie régulièrement dans un bistro-brasserie du Québec. Elle est devenue rapidement la pierre angulaire de la brasserie. La Péché mortel est un autre grand succès. Cet impérial stout au café donne l’impression de prendre un expresso froid qui goûte la bière. À 9,5 % d’alcool, l’expression « bière de dégustation » prend tout son sens : si on en abuse, on perd tous ses sens.

La particularité de Dieu du Ciel! est de faire évoluer les différents styles de bière en innovant constamment. Qui aurait pensé à faire une bière au poivre comme la Route des épices, ou à la fleur d’hibiscus comme la Rosée d’hibiscus, ou encore au cacao et à la vanille comme l’Aphrodisiaque? On pourrait penser que ces recettes originales viennent directement du ciel, inspirées par Dieu lui-même!

D’inspiration religieuse et romantique, la Résurrection, la Rigor Mortis et la Vaisseau des Songes ne sont que quelques noms que Jean-François a trouvés avant même que la brasserie ouvre ses portes. Et il y avait une bière qui s’appelait Dieu du Ciel avant même que le projet de microbrasserie voie le jour. Myriam, la copine de Jean-François, s’intéresse aux rites païens; c’est ainsi qu’une bière fut baptisée La Païenne. Jean-François dit aussi que Myriam est sa Déesse nocturne, un stout qui a fait la réputation de la brasserie.

En 2006, Patricia s’est retirée de Dieu du Ciel! pour aller réaliser d’autres défis. Luc Boivin, un électromécanicien et un brasseur hors pair, l’a remplacée comme actionnaire. Il s’est distingué en remportant plusieurs médailles dans des compétitions amicales entre brasseurs maison.  Il a surtout travaillé 12 ans pour Les Brasseurs du Nord, créateurs de la célèbre Boréale Rousse. Luc a orchestré de main de maître le déménagement en 1994 des installations de la brasserie de Saint-Jérôme à Blainville, nouvelle terre d’adoption de la Boréale.

Luc et sa conjointe Isabelle Charbonneau rêvaient d’avoir leur bistro-brasserie. Isabelle avait travaillé une dizaine d’années dans le domaine de la vente et de la gestion pour différentes entreprises et désirait être sa propre patronne. Par ailleurs, le rêve de Jean-François et de Stéphane était de mettre leurs bières en bouteilles. Les installations de Montréal étant trop exiguës, il fallait trouver un local suffisamment grand pour réaliser les projets d’expansion. Résidants de Prévost dans les Laurentides, Luc et Isabelle voulaient travailler près de leur domicile. Un bâtiment de 16 000 pieds carrés, qui avait abrité un IGA, était vacant depuis peu au centre-ville de Saint-Jérôme. Ils entreprirent des négociations avec les propriétaires et, en janvier 2007, les travaux de rénovation débutaient en vue d’aménager une nouvelle brasserie de 10 000 pieds carrés.

Les premiers brassins ont vu le jour en juillet 2007. La distribution en bouteilles dans les différents points de vente du Québec a débuté en septembre 2007. L’ouverture officielle du bistro-brasserie de 145 places s’est déroulée le 31 janvier 2008. Comme dans l’établissement de Montréal, de grandes fenêtres permettent de voir les activités de brassage et d’embouteillage tout en dégustant les nectars divins. À l’été 2008, une terrasse de 80 places, orientée sud-ouest, a été inaugurée pour les amateurs de soleil et de la dive bouteille.

Si à Montréal les brassins sont de 500 litres, à Saint-Jérôme la bouilloire permet une capacité de 2500 litres (25 hectolitres) et les fermenteurs sont de 25 et 50 hectolitres. Une journée type se résume par le brassage de deux recettes pour remplir à capacité un fermenteur de 50 hectolitres. La ligne d’embouteillage, semi automatisée, nécessite la présence de six employés. La capacité de brassage annuelle, au moment où ce texte a été écrit, était de 3500 hectolitres.

La pénurie de houblon a touché Dieu du Ciel! « Auparavant, les grossistes gardaient le houblon dans leurs entrepôts et le livraient au fur et à mesure selon les besoins des brasseries, révèle Stéphane. Maintenant, ils veulent être payés d’avance et livrent la quantité pour l’année. Comme il y a des variétés qui ne sont plus disponibles, il a fallu changer des recettes. L’achat de réfrigérateurs a également été nécessaire pour conserver le houblon sans qu’il se dégrade. L’impact économique est énorme. »

Les projets sont nombreux. Occuper la totalité de la bâtisse de Saint-Jérôme avec de nouveaux fermenteurs. Rendre la ligne d’embouteillage plus efficace. Développer différents marchés pour exporter vers les États-Unis, le Danemark, la Suède et dans certaines provinces canadiennes dont l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique.

Nous ne pouvons passer sous silence le travail artistique de Yannick Brosseau. Ses illustrations, issues de son imagination fertile, ornent les produits de Dieu du Ciel!

Bref, on a chez Dieu du Ciel! une équipe du tonnerre composée de Stéphane, directeur général de la dégustation, de la convivialité et de la paperasse, d’Isabelle, représentante dynamique en constante ébullition, de Jean-François, le maître brasseur qui connaît tous les secrets de la culture et de la multiplication de levures, et enfin de Luc, l’homme à tout faire qui règle les problèmes plus vite que son ombre. Tous les talents sont réunis pour que Dieu du Ciel! atteigne des niveaux célestes!

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