Le Saint-Bock

Lundi, juillet 16, 2012

 

1749, rue Saint-Denis
Montréal ( Québec )
H2X 3K4
Tél. : 514-680-8052

 

 

 

 

On sait que bien des amateurs de bière vénèrent cette boisson précieuse. Le divin liquide, dit-on parfois. Alors, pourquoi pas le saint bock? Situé rue Saint-Denis, la rue de la « sainte bière », le Saint-Bock fut la treizième brasserie artisanale à faire son apparition sur l’île de Montréal. Le propriétaire Martin Guimond  est convaincu que cela lui portera chance.

Martin se dit à la fois propriétaire, gérant, brasseur, barman et serveur. En 1998, il était un adepte des produits… Budweiser et Molson. Il fait alors la découverte des Boddington et Kilkenny de ce monde. Il se met à fréquenter les événements brassicoles comme le Mondial de la bière, le Festibière et Bières & Saveurs. Il adore ce qu’il découvre et songe à devenir importateur privé.  Cependant, il se rend compte rapidement que le monde de l’importation n’est pas facile : les délais de livraison, les quantités minimales, les règles de la SAQ et toutes sortes d’autres tracasseries sont autant d’embûches qui modèrent ses ardeurs.

Il fait des études de marché pour promouvoir lui-même la bière à un endroit où elle serait disponible et surtout, bonne! Un endroit où elle ne viendrait pas des grandes brasseries mais plutôt de microbrasseries québécoises. Et pourquoi pas en brasser sur place? Oui, mais comment y arriver? Martin suit un cours de brassage et achète un petit équipement de brasseur aux Laboratoires Maska. Il commença alors le dur labeur de brasser ses propres bières.

Son plan d’affaires peaufiné et prêt à se lancer dans son projet, Martin investit tout ce qu’il a.  Avec l’aide de ses parents, de subventions pour le démarrage de petites entreprises et le soutien d’une caisse populaire, il peut foncer. Il trouve le local qu’il désire, rue Saint-Denis, mais voilà, celui-ci est promis à quelqu’un d’autre. Il continue ses recherches sur le plateau Mont-Royal. Il revient plusieurs semaines plus tard rue Saint-Denis pour s’apercevoir que le local qu’il a convoité est toujours à louer. Après négociations, il en devient locataire et apprend que la personne à qui on l’avait promis voulait le transformer en… bistro-brasserie, mais qu’il n’a pu obtenir le financement. Il y a de ces coïncidences!

Dans ce local qui était auparavant une boutique de vélos, Martin travaille souvent 20 heures par jour afin de le rénover. Il démolit tout lui-même pour pouvoir rebâtir et engage des entrepreneurs pour le reste. Le local est très « in » avec ses divisions de bois qui n’empêchent pas de voir d’un bout à l’autre et ses différents niveaux. Une décoration sobre met en valeur les murs de brique de l’édifice. Des sofas confortables, des chaises, et, à noter, des tables fabriquées par Martin lui-même constituent le gros du mobilier. La qualité des rénovations a fait tache d’huile. Certains débits de boisson des environs ont à leur tour revampé leurs intérieurs.

Pour le nom du pub, il y a eu des propositions comme La Cave à bière, Bourrique Barrique, mais c’était trop long et pas assez vendeur. Le Saint-Bock, voilà la trouvaille! Court, imagé et précis, c’est que Martin recherchait.

Pour les permis, l’attente! La Régie des alcools, des courses et des jeux a mis six mois à prendre sa décision. Exaspéré, Martin parla de sa situation à un journaliste du Journal de Montréal et, le lendemain de la parution de l’article sur son histoire, il obtenait son permis!

L’équipement de brassage provient d’une brasserie aux États-Unis. Elle consiste en deux cuves de 2,5 hectolitres et d’une de 7 hectolitres. La salle de brassage se trouve à l’arrière du local dans un endroit fenêtré qui permet de voir les cuves. Selon les études de marché effectuées, ce sont les bières en fût de microbrasseries qui sont les plus prisées des consommateurs. Avec ses 16 pompes en service continu, ce n’est pas le choix qui manque au Saint-Bock! Les bières des Trois Mousquetaires, de La Barberie, du Maître Brasseur, de L’Alchimiste, des Brasseurs de Montréal et de la Microbrasserie du Lièvre sont régulièrement disponibles. Sont également offertes en fût les bières brassées par le propriétaire, dont L’Arrogante, une brune au miel, L’Ange Noir, un stout, et La Pénitente, une bière blanche. Martin prévoit aussi offrir des produits spécialisés tels que les Unibroue 2006 et les millésimées de McAuslan.

Côté cuisine, certaines entrées originales sont confectionnées à la bière. Durant ma visite, j’ai essayé les oignons français, très épicés et panés à la bière. Comme plat principal, un hot dog européen et le Graal, un pain pita ouvert où on dépose du poulet apprêté de différentes façons, soit avec pesto et fromage bleu, soit avec salsa et canneberges marinés à la scotch ale. Vraiment bon! Un menu très intéressant et varié.

 

 

FacebookTwitterGoogle+Partager

Laissez un commentaire